Virginie, la dernière des Bartholomew
Descendante d’une très grande famille, qui a marqué de son empreinte le monde des courses à l’international, que ce soit au Royaume-Uni ou bien en France, avec Jim (le premier d’une longue série de sportsmen à s’installer en France) son arrière-grand-père, Ted (décédé en 2010) son grand-père, Virginie Bartholomew, est en train de réaliser son rêve grâce aux bons résultats obtenus par ses élèves sur tous les hippodromes du Royaume. Installée désormais depuis de nombreuses années au Maroc, elle est en train elle aussi, à son niveau, de laisser une jolie trace en perpétuant le nom des « Bartholomew » dans le monde des courses hippiques.
Arrivée il y a près d’une quinzaine d’année au Maroc (avril 2008 pour être exact), elle a été au service de Sharif El Alami au sein du Jalobey Racing, a bossé avec les plus grands, notamment Thami Cherkaoui, puis Jean De Roualle, avant de passer par le Fal Stud avec de probants résultats à la clé, pour désormais œuvrer en tant qu’entraîneur ce qui n’est pas une sinécure quand on est une femme dans les courses et ce quel que soit le pays. Pour en arriver là, il faut savoir jouer des coudes et se forger un caractère, et ça, sans doute dû à son parcours, son entourage et son éducation, elle n’en manque pas. Avec un petit effectif de quinze chevaux, dont quatre pour sa propre casaque elle a réussi à réaliser son rêve, celui d’avoir pu récupérer ses couleurs, ceux de la casaque familiale, celui de perpétuer et d’inscrire durablement le nom des Bartholomew dans le monde des courses. En dehors des quatre sujets qui courent sous ses couleurs, les onze autres sont, soit en association, soit en pension. Virginie qui nous a confié ces quelques mots : « J’en profite pour remercier les quatre propriétaires actuels qui me font confiance mais aussi et surtout les deux de mes débuts sans les nommer, ils se reconnaîtront. Je veux aussi remercier mon équipe qui fait un boulot d’enfer au quotidien, que ce soit le 1er Mai ou l’Aïd, ils sont toujours d’attaque, avec Youssef Laamangar, jockey et premier garçon, sans oublier mon maréchal-ferrant, mon Veto, la dentiste et l’ostéopathe… Tous se reconnaîtront ! ».
Son coup d’éclat le plus récent en tant qu’entraîneur (et propriétaire), qui nous a obligé à volontiers « sortir notre plume », c’est le succès de MOUGHIR BS le dimanche 16 mai, qui alignait un second succès de rang après celui obtenu le 2 avril. Un sacre dû en grande partie à la monte inspirée de Mohamed Moussa, qui est venu toiser sur le poteau les deux fuyards parés de la casaque Daissaoui. Une victoire qui devrait en appeler beaucoup d’autres pour cette casaque et cet entraînement, c’est tout ce que nous souhaitons au Maroc hippique, qui a réussi à drainer de grands noms, à l’image de celui des Bartholomew… et ça ce n’est pas rien, comme quoi les courses marocaines ont-elles aussi leur « petite histoire » !