Hippisme

DROP AL MAURY un coup d’essai … un coup de maître, signé Jaouad Mahdad

Ambitieux et maîtrisant totalement son sujet, Jaouad Mahdad,  le jeune propriétaire marocain aux dents longues, a vu ses couleurs briller grâce à DROP AL MAURY ce mardi 10 août à Dax. Aidé par l’as à la corde, entraîné par Thomas Fourcy et associé à la très prometteuse Laurie Foulard, le fils d’Af Albahar s’est joué de l’opposition pour s’imposer avec de la marge à l’occasion de la très prisée Wathba Stallions Cup. Une première pour le poulain, un des seuls inédits de l’épreuve, une première pour les couleurs en terre française, avec à la clé un succès qui ne doit rien à personne si ce n’est à l’ambition sans faille de son propriétaire qui nous a accordé la petite interview ci-dessous. 

Jaouad bonjour, tous les aficionados marocains purs et durs vous connaissent, mais pour la grande partie de nos lecteurs, juste un éclairage, vous êtes marocain, actuellement en France (Sud-Est) et comme nous tous vous subissez cette crise sanitaire, ce qui nous empêche de pouvoir vous rencontrer, donc au jeu des questions réponses, merci de répondre à celles qui suivent et encore bravo pour le résultat de mardi 

Combien de chevaux à l’heure actuelle sous votre casaque ?

  • Pour vous répondre franchement j’ai radicalement changé ma façon de voir et j’espère être dans le vrai, en privilégiant la qualité à la quantité. Ce qui m’a fait m’orienter vers ces choix, c’est tout d’abord qu’en tant qu’homme d’affaire, j’ai choisi de rentabiliser mes investissements, ce qui implique beaucoup de risques et la victoire de mardi est une superbe reconnaissance. Parce qu’avant d’en arriver là, il faut bien évidemment faire les bons choix, faire les bons achats et s’entourer des bonnes personnes… de ce côté-là, je suis servi avec des personnes telles que Claude Basquin, Emmanuel Cessac, à qui je dois beaucoup et bien évidemment Thomas Fourcy. Mais, même si je suis jeune, j’ai beaucoup appris, appris de mes erreurs (elles vous font avancer), appris auprès de personnes aux avis éclairé… et après avoir investi dans des imports au Maroc avec un effectif pléthorique, j’ai radicalement changé mon fusil d’épaules, en étant beaucoup plus pragmatique… la seule et unique solution si l’on veut voir plus grand. Avoir une quarantaine de chevaux à l’entraînement pour les voir participer à près de 200 courses, pour tout juste 1.000.000 de dirhams de gains ne m’intéresse plus, n’en déplaisent à certaines personnes qui ont la critique facile ! Avec DROP, en plus de sa victoire, je peux déjà vous dire quelques heures après, j’avais de superbes propositions d’achat et il y a déjà une option. Donc pour en revenir à votre question initiale, je préfère n’avoir qu’un cheval et qu’il soit bon que toute une pléthore de chevaux moyens. 

J’imagine que vous n’allez pas en rester là, quelles sont vos ambitions pour les semaines et les mois à venir que ce soit avec DROP ou avec le reste de vos représentants ?

  • Prendre des risques, ce n’est pas antinomique avec le fait de réfléchir et ça aussi je l’ai appris, d’autant qu’avec la crise sanitaire, faire les bons choix n’est pas évident. Avec DROP, par exemple, je peux le vendre vu les propositions qui me sont faites mais j’ai aussi l’option de le voir participer au Meeting du Maroc en novembre. Il va bien falloir peser le pour et le contre… Mais si ce n’est pas avec DROP, ce sera avec un autre. Avec les chevaux, acheter et vendre c’est désormais le lot de mes activités au quotidien. Comme je vous le disais précédemment, le risque est omniprésent mais les satisfactions que vous apportent des victoires comme celle de mardi, vous le rendent « en mille » au sens propre et figuré. 

Qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter pour le futur et celui de vos couleurs, et plus globalement pour le futur des courses marocaines ?

  • A titre personnel, même si je suis conscient que ça ne pourra pas sourire à chaque fois, le but avoué est d’un jour gagner G.I. et je mets tout dans la balance pour y arriver. Ambition, no limit ! Certains diront que je vois trop grand, mais j’en ai que faire, je sais ce que je veux et je ferai tout pour y arriver même si la route est longue. Les grosses écuries ont cette ambition et ne le cache pas, pourquoi n’aurais-je pas les mêmes ! Pour le futur des courses marocaines, je souhaite justement qu’il y ait de plus en plus de place pour les propriétaires et les éleveurs méritants qui savent prendre des risques. Ce qui m’arrive, peut arriver à n’importe quel propriétaire, il suffit pour ça de « tomber les œillères » et de voir plus haut, pas forcément plus grand. 

Mme Mouna Bengeloun et le Zak Bloodstock on fait briller des couleurs marocaines en terres françaises, maintenant c’est à votre tout avec un pur-sang arabe… J’imagine que vous n’êtes pas insensible au fait de voir des casaques marocaines briller à l’international et que comme nous tous, cela vous fait plaisir ?

  • Bien évidemment, c’est ce qui nous fait avancer… C’est un bel exemple et on ne peut que le saluer. Plus on sera à franchir le pas, plus on parlera du Maroc.  

Merci franchement d’avoir pris quelques minutes pour nous répondre et bonne continuation !

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